Thursday, June 08, 2006

Entrevue avec Biz (Loco Locass) deuxième partie

Somewhere along the lines, I had heard that Loco Locass were the pop culture “Defenders of the French Language” in Quebec. And considering the complexities of some of their songs, I can see how they would have gained such a reputation. But they’re really known for their separatist political outlook and critiques of the government, both Provincial and Federal. So I wondered, when did this all start for Biz? Was there some defining moment when he felt that Quebec needed to become its own country to ensure its survival? Going through the “why do you feel this way” seemed a little pointless. I know he wants an independent Quebec and no amount of debate between the 2 of us would ever change that, so I decided to stick with the “when” part of the whole deal. This is what he told me:

“Moi, ça date pas. Du plus loin que je me souvienne, ça date du premier Référendum en 1980. Il y en a eu deux référendums, un en ’95 et un en ’80. Donc, moi en ’80, j’avais huit ans, j’étais un petit enfant. Mes parents, qui étaient de la Ville de Québec… Je sentais qu’il se passait des choses dans la ville. Y’avait des pancartes, y’avait OUI, NON. Ça, j’étais capable de comprendre ça. J’avais demandé à mes parents de m’expliquer pourquoi, qu’est‑ce qui se passait, tout ça puis elle m’avait expliqué que… à un enfant de huit ans, en fait, que les Québécois voulaient s’occuper de leurs affaires eux‑mêmes, tout ça. Puis là j’ai dit mais y’en a qui ne sont pas d’accord avec ça, comment ça y’en a qui sont pas d’accord? Elle a dit, bien, ceux qui sont pas d’accord, c’est les riches, ceux qui ont beaucoup d’argent, les Anglophones, les Canadiens puis eux autres veulent rester Canadiens.”

So essentially it started as early as grade school for Biz. I can’t remember a thing about the 1980 Referendum, but I can see how that sort of thing (and the attitudes of one’s parents) could shape one’s opinions growing up. From his parents’ perspective, it was the rich and the Anglophones who wanted Quebec to stay, but the common man wanted no part of it.

“En fait, le plus loin que je puisse me rappeler, j’ai toujours trouver que les nations devaient s’occuper d’elles‑mêmes en fait parce que les Québécois en ce moment y’a une situation un peu poche qui se passe avec le Canada. On est pas dans le Canada vraiment parce qu’on n’a pas signé la Constitution. C’est comme si on est marié, mais on n’a pas signé le contrat de mariage. Tu sais, t’as un Premier Ministre à Québec qui est un fédéraliste ardent, M. Charest, pourquoi il ne la signe pas, la Constitution, pourquoi? S’il ne la signe pas, c’est qu’il y a un problème. C’est quoi, le problème? Réglons‑le. Donc, on est à la fois pas tout à fait dehors du Canada, pas tout à fait dedans, pas de statu quo. J’imagine pour les Canadiens ça doit être extraordinairement fatiguant d’avoir un interlocuteur qui est toujours en train de chialer, maudit assurance médical, maudit Ottawa, maudit ci, maudit ça. C’est comme… y’est pas capable de se prendre en main. Pour ça, moi je me dis gouvernons‑nous nous‑mêmes, puis arrêtons de chialer après eux autres, en fait. C’est aussi simple que ça pour moi.” he expressed.

Biz feels that there’s a general disconnect between Quebec and Canada, reaching back to the repatriation of the constitution. After all, Quebec has never officially signed off on the new constitution (a point I’ve heard from virtually every separatist I’ve ever met) and at the moment, the Premier of Quebec is an ardent Federalist, but even he hasn’t stepped up and signed the constitution. There must be some reason why not. And really, it must be pretty draining for Canadians to be constantly hearing someone complaining all the time about every little thing. For me, I think that’s one of the best things about having Quebec as a part of Canada—they keep Ottawa honest (or at least as much as it can be).

Loco Locass, like Public Enemy and other hip hop groups from the 80s and early 90s, occupy an interesting niche in pop culture. On the one hand, they’re entertainers. On the other, they have something to say. Biz is quite proud that the Forum section of their website has become more important than the section about the group itself. They want to create dialogues, advance ideas--just discuss what’s going on in the world. They’re not just a hip hop group anymore. Their site has become a major locus of internet discussion. Having stopped by the site a few times, I admit it’s been pretty interesting to read the discussions. Sure, there are still some crackpots on there, but one finds that anytime there’s an open discussion. So does that mean that the political ideas are more important than the songs themselves?

“Oui et non, aussi importantes parce que si on fait pas des bonnes chansons, on véhiculera pas nos idées. Tu sais, j’ai bien beau faire une chanson « Oui, un pays, votez oui, votez oui ». C’est comme euh… ça poche, point. Je veux dire, personne ne va écouter ça. La chanson Libérez‑nous des Libéraux avait eu beaucoup d’impact pour plusieurs raisons : y’avait une conjoncture, y avait un gouvernement qui était très très impopulaire, ça rejoignait dans le texte et dans les idées ce que beaucoup de gens pensaient mais aussi c’était une chanson entraînante, bien construite dans sa structure avec un refrain assez accrocheur, de la turlute à la fin qui rejoint tous les Québécois, un bon rythme assez… qui donne le goût de contester, d’aller de l’avant. Je pense que c’est une bonne chanson bien construite puis au niveau des idées, bien, elle supporte une idée qui était la majorité des Québécois, en fait… avec laquelle la majorité des Québécois étaient d’accord. Donc, elle est devenue populaire à cause de ça. Mais si t’as juste une bonne idée ou juste une bonne chanson, t’auras pas autant d’impact. Ça prend vraiment les deux, ça prend des bonnes idées dans des bonnes chansons que les gens vont retenir puis qu’ils vont avoir le goût de chanter puis de fredonner.”

For Biz, it takes a combination of the two aspects. The reason for the success of their song Libérez‑nous des Libéraux was that they were able to tap into many of the sentiments being felt by the people of Quebec, but do it in an entertaining way. You may have good ideas, but if you don’t know how to express them in a way that’ll be attractive to the public, then no one will notice. At the same time, if you’re all style and no substance, then the public will be even less inclined to listen to what you have to say. It’s got to be a balance, otherwise it just won’t work.

Believe it or not, folks, we’re only about a quarter of the way through the interview, so I’ll stop here for now. Til next time… Continue to part 3.

Labels: , , ,

2 Comments:

At 9:00 AM, Anonymous Anonymous said...

If Quebec separates, do they keep Al?

 
At 10:02 AM, Blogger Al B Here said...

I believe they hold a separate referendum for to decide that. I'm a Canadian national treasure, after all.

 

Post a Comment

<< Home